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Goma : La joie des diplômés d’État vire au chaos entre beuveries, violences et drames

by Zionnews

L’annonce des résultats du diplôme d’État ce vendredi a transformé les rues de Goma en une véritable scène de liesse.

Cris de joie, cortèges de motos, bouteilles de bière levées en l’air : pour beaucoup de jeunes, c’était l’heure de célébrer une victoire tant attendue.

Mais la fête a rapidement dérapé, laissant derrière elle un lourd bilan de blessés, d’hospitalisations et de violences.

« Il faut que je fête, nimepata ! »

Parmi la foule en liesse, des diplômés n’ont pas caché leur ivresse de victoire.
« Mwaka jana nilikosa diplôme, sasa léo minapata.

Il faut nifurahi, nikunywe ju nimetapa ! », lâche un jeune encore vêtu de sa chemise blanche tachée de bière, une bouteille à la main, au milieu de ses camarades qui dansent dans un cabaret du quartier Katoyi.

Un autre diplômé, rencontré au quartier Virunga, explique :
« Nous avons beaucoup souffert avec les épreuves. Aujourd’hui, nous devons montrer que nous avons réussi. Mais certains exagèrent, ils ne savent plus s’arrêter. »

Des fêtes qui tournent au drame

Dans plusieurs cabarets de la ville, les boissons ont coulé à flots. Certains jeunes, trop ivres, se sont retrouvés dans des bagarres sanglantes.
« Ils se sont battus avec des bouteilles cassées.

On a vu des garçons tomber, d’autres transportés à l’hôpital », témoigne un habitant du quartier Ndosho.

À l’Hôpital provincial, un médecin affirme avoir reçu « plusieurs jeunes blessés à la suite de ces célébrations », évoquant des cas graves nécessitant une hospitalisation.

Joie pour les uns, larmes pour les autres

Alors que certaines familles dansent et chantent autour de leurs enfants diplômés, d’autres pleurent déjà leurs fils ou filles blessés.
« Nous attendions de fêter la réussite, pas d’aller chercher notre enfant dans un centre de santé », déplore une mère en larmes à l’entrée de l’Hôpital CBCA Ndosho.

Une jeunesse laissée à elle-même

Derrière cette explosion de violence se cache une réalité inquiétante : le manque d’encadrement.
« Les élèves se retrouvent seuls, sans activités organisées, livrés aux cabarets. Forcément, ça finit mal », analyse un membre de la société civile locale.

Beaucoup craignent que cette génération, pourtant victorieuse dans ses études, perde son élan dans des dérives festives mal encadrées.

Pour zionnews-tv.net/Jason Kabera

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