Face à la gravité des crimes commis par le Rwanda dans l’Est de la RDC depuis plus de trois décennies, le Gouvernement congolais s’emploie à obtenir la reconnaissance des génocides subis par le peuple congolais.
À Genève, ce lundi 8 septembre 2025, Me Samuel MBEMBA KABUYA, Ministre des Droits humains, a, lors d’une activité de haut niveau organisée à l’occasion de la 60ᵉ session des Nations Unies sur les droits de l’homme, plaidé pour la reconnaissance des génocides commis en République Démocratique du Congo.
Dans son discours, le Ministre des Droits humains, Samuel MBEMBA KABUYA, a rappelé l’engagement ferme des autorités congolaises dans la défense des droits fondamentaux.
Entouré de ses collègues de la Justice, de la Communication et des Affaires étrangères, Samuel MBEMBA KABUYA a porté la voix de la RDC dans cette enceinte internationale hautement symbolique.
Il a retracé les épisodes sanglants qui ont endeuillé la RDC depuis 1993 : guerres d’agression, afflux massif de réfugiés après le génocide rwandais, chute du régime Mobutu en 1997, guerre d’août 1998, et multiplication de groupes armés exploitant les ressources naturelles au détriment des populations civiles.
Il a rappelé que ces violences, largement documentées par le rapport Mapping des Nations Unies, constituent des crimes graves contre l’humanité et exigent une reconnaissance internationale.
Le Ministre a insisté sur des chiffres préoccupants : 20 039 incidents documentés, dont 1 555 certifiés ; 66,9 % liés aux conflits armés ; 33,5 % des violations concernent des violences sexuelles ; 66,5 % relèvent de crimes internationaux (crimes contre l’humanité, crimes de guerre, génocide).
Les provinces les plus touchées, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, subissent encore aujourd’hui un cycle de violences quasi permanent.
Dans un ton ferme et empreint d’humanité, Samuel MBEMBA KABUYA a interpellé l’assemblée : L’Est de la RDC est la conscience blessée de l’humanité. Le sort du Congo est le test ultime de notre engagement envers la Charte des Nations Unies.
Ne laissons pas dire aux enfants congolais que leur vie vaut moins que nos téléphones. N’acceptons pas qu’un génocide soit ignoré parce qu’il est rentable. Agissons avant que les derniers témoins ne soient réduits au silence. Agissons pour l’humanité.
L’intervention de Me Samuel MBEMBA KABUYA a donné un écho puissant à la voix des victimes et des survivants.
À Genève, il a rappelé que la reconnaissance des génocides subis par la RDC est une étape incontournable pour construire la paix, restaurer la dignité des populations et mettre fin à l’impunité.
cellule de communication/DH