Le ministre congolais de la Justice, Me Guillaume Ngefa, a fait une déclaration ferme sur son compte officiel X (ex-Twitter), ce dimanche, au sujet des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans les zones sous occupation du groupe armé AFC/M23.
Dans son message, le ministre a dénoncé une “véritable gouvernance par le crime”, imposée par les forces d’occupation.
Il a réaffirmé que le gouvernement congolais reste pleinement engagé dans le monitoring continu des exactions, notamment les massacres, les déplacements forcés, les violences sexuelles et les actes de terreur systématiques subis par les populations civiles dans l’Est du pays.
Me Ngefa a annoncé une mesure forte prise par l’État congolais : tous les actes judiciaires et juridiques posés par l’AFC/M23 sont déclarés nuls et de nul effet.
Selon lui, cette décision vise à empêcher toute tentative de légitimation d’un pouvoir de fait basé sur la violence, et surtout de dissuader toute forme d’amnistie automatique ou d’impunité pour des crimes graves.
“Notre engagement pour la justice et la solidarité en faveur des victimes reste un pilier, y compris dans le processus de discussion en cours pour le retour à la paix”, a-t-il précisé.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les pressions internationales se multiplient autour du rôle présumé du Rwanda dans le soutien à l’AFC/M23.
Le gouvernement congolais entend ainsi affirmer sa détermination à poursuivre les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, malgré les enjeux géopolitiques complexes.
Par cette sortie, Me Guillaume Ngefa envoie un message clair : aucun accord de paix ne pourra faire l’économie de la justice.
Une posture qui s’inscrit dans la volonté affichée de Kinshasa de placer les droits des victimes au centre de toute solution durable à la crise dans l’Est de la RDC.
LA RÉDACTION
