Le ministère public a requis, ce mois d’août 2025, une peine de 10 ans de travaux forcés à l’encontre de Maître Constant Mutamba, président du parti NOGEC et figure de l’opposition congolaise.
Une décision qui, au-delà de sa portée judiciaire, soulève de nombreuses interrogations et révèle les tensions persistantes entre le pouvoir en place et certaines voix critiques du régime.
Une affaire aux contours flous ?
Depuis son arrestation, les circonstances exactes et la base juridique des charges retenues contre Constant Mutamba ont fait l’objet de débats. L’opinion publique est partagée : pour certains, il s’agirait d’un procès justifié sur la base de faits graves ; pour d’autres, il s’agit plutôt d’un règlement de comptes politique visant à neutraliser un acteur gênant à l’approche des grands rendez-vous électoraux ou institutionnels.
Un signal fort envoyé à l’opposition
Le réquisitoire du ministère public apparaît comme un signal adressé aux opposants qui contestent ouvertement les choix et la gouvernance de l’actuelle administration. La fermeté de la peine requise laisse entendre une volonté de dissuader toute dissidence radicale.
Les risques pour la démocratie
Cette affaire relance le débat sur l’indépendance de la justice et le respect des libertés politiques en RDC.
Si le procès venait à se conclure par une condamnation lourde, sans preuve convaincante ni respect des principes fondamentaux du droit à un procès équitable, cela pourrait ternir davantage l’image du pays sur la scène internationale et renforcer les critiques contre la gouvernance Tshisekedi.
L’affaire Constant Mutamba est bien plus qu’un simple dossier judiciaire : elle est le reflet des lignes de fracture politiques en RDC.
L’issue de ce procès aura des conséquences non négligeables sur le climat politique, la cohésion nationale et la crédibilité de la justice congolaise.
