Alors que la planète célèbre la Journée mondiale du tourisme, placée sous le signe de la découverte, de l’échange et du rapprochement des cultures, le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et considéré comme un joyau écologique de la République Démocratique du Congo, demeure plongé dans un silence inquiétant.
Depuis plus de sept mois et demi, aucun visiteur n’a franchi ses portes.
Ce vide touristique n’est pas une simple donnée chiffrée. Il représente un signal d’alerte mondial. Reconnu pour ses gorilles de plaine orientale, sa diversité biologique exceptionnelle et sa fonction essentielle dans la lutte contre les dérèglements climatiques, le parc se retrouve isolé, au moment même où le monde a plus que jamais besoin de tels espaces naturels.
L’absence de voyageurs entraîne des pertes de revenus pour les populations riveraines, affaiblit les programmes de préservation et menace de reléguer à l’oubli ce site jadis vitrine internationale de l’écotourisme. Une réalité qui contraste douloureusement avec l’esprit de cette journée, censée mettre en avant un tourisme responsable, équitable et porteur d’avenir.
En ce 27 septembre, alors que le monde entier célèbre le voyage et l’ouverture aux autres, le Kahuzi-Biega reste dans l’ombre. Si aucune mesure urgente n’est prise, ce sanctuaire naturel risque de ne subsister qu’à travers des souvenirs.
Le message lancé par le PNKB en ce jour symbolique est sans équivoque : la communauté internationale doit écouter, agir et réhabiliter un tourisme durable afin de préserver l’un des plus grands trésors de l’humanité.
LA RÉDACTION