Le week-end dernier, la Ministre de la Jeunesse, Grace Emie Kutino*, a rencontré les Chefs de division du ministère et les Présidents des Conseils provinciaux du Conseil National de la Jeunesse.
Si la rencontre se voulait un symbole d’engagement et de dynamisme en faveur de la jeunesse congolaise, un constat a interpellé : la majorité des représentants présents étaient des personnes visiblement âgées, bien loin de l’image attendue d’une jeunesse porteuse de renouveau.
Un paradoxe flagrant
Cette situation soulève une question de fond sur la représentativité réelle de la jeunesse au sein de ses propres structures.
Comment comprendre que ceux censés porter la voix des jeunes soient en réalité des figures vieillissantes, parfois coupées des réalités vécues par les 15-30 ans? Ce paradoxe alimente une crise de confiance entre les institutions et la jeunesse active, souvent exclue des processus de décision.
Un système verrouillé ?
Le Conseil National de la Jeunesse, censé être un tremplin pour la participation citoyenne des jeunes, semble être devenu une structure figée, dominée par des acteurs en place depuis des années.
Ce manque de renouvellement générationnel pourrait nuire à la légitimité des actions menées au nom de la jeunesse et freiner l’émergence de nouveaux leaders.
Vers un changement avec l’Assemblée Générale élective ?
La Ministre a annoncé la tenue prochaine de l’Assemblée Générale électorale du Conseil National de la Jeunesse, une opportunité décisive pour *corriger les déséquilibres actuels.
Encore faut-il que ce processus soit transparent, inclusif et ouvert aux vrais jeunes, issus de tous les milieux, y compris ceux souvent marginalisés.
La rencontre entre la Ministre et les structures dites “de la jeunesse” révèle un décalage criant entre discours politique et réalité institutionnelle.
Pour bâtir une politique jeunesse crédible, il est urgent de redonner la parole et le pouvoir aux jeunes eux-mêmes, non à ceux qui parlent en leur nom depuis trop longtemps.
L’avenir de la jeunesse congolaise ne peut être porté que par elle-même.
Joshmishumbi