Prince Mundenga, député honoraire de 2018, s’adresse à la population de Goma et du Nord-Kivu avec la franchise d’un homme éprouvé mais debout.
Vivant avec un handicap, il reconnaît les difficultés quotidiennes, l’inaccessibilité des services, la stigmatisation et la solitude administrative qui pèsent sur tant de familles.
Pourtant, son message est d’abord un engagement : malgré l’adversité, il reste au côté de la communauté, en témoin et en acteur, pour transformer la douleur en force collective.
Il rappelle que le handicap n’est pas une identité diminuée mais une condition humaine qui appelle des réponses publiques concrètes : routes et bâtiments accessibles, écoles inclusives, soins adaptés, accès à l’emploi, participation citoyenne pleine et entière.
Pour lui, la dignité ne se mendie pas ; elle se garantit par la loi, le budget et la volonté politique. C’est pourquoi il appelle les autorités, les églises, la société civile et le secteur privé à joindre les actes aux discours, à financer l’accessibilité et à ouvrir les portes de la représentation à celles et ceux que l’on n’entend pas.
Prince Mundenga assume également sa position dans le débat national. Il exprime son soutien au ministre Constant Mutamba, convaincu que certains combats sont mal compris aujourd’hui mais finiront par être reconnus à leur juste valeur.
À ses yeux, soutenir une action qu’on juge utile au pays n’est pas un calcul, c’est une cohérence : « on ne défend pas une personne, on défend une ligne de service public ». Cet appui, il le revendique sereinement, au nom d’une vision d’ordre, de justice et d’équité pour tous.
Au-delà des mots, il propose une feuille d’actions immédiates : cartographier les bâtiments publics non accessibles à Goma et établir un calendrier de mise aux normes ; créer un guichet provincial unique pour les personnes vivant avec handicap afin d’accélérer l’accès aux soins et aux aides techniques ; exiger, dans les marchés publics, des clauses d’accessibilité et d’inclusion ; soutenir l’entrepreneuriat des personnes handicapées par des micro-crédits et des exonérations ciblées ; intégrer systématiquement un représentant des associations de personnes handicapées dans les cadres de concertation provinciaux.
Il insiste sur la responsabilité partagée : la Province pour la planification et la réglementation ; les communes pour l’exécution et le contrôle des chantiers ; les partenaires humanitaires pour l’expertise et le financement ; les médias pour la pédagogie citoyenne.
Chacun a une part à prendre, car aucune société ne se hisse durablement sans protéger ses membres les plus exposés.
Son message se veut aussi spirituel et fraternel. Il remercie les familles, les soignants, les enseignants et les bénévoles qui, dans l’ombre, rendent la vie moins dure.
Il demande à la jeunesse d’échanger la dérision contre le respect, de préférer la solidarité à l’indifférence. Et il réaffirme sa disponibilité à écouter, à relayer les plaintes, à accompagner les démarches.
Tous les handicapés du Nord-Kivu prient pour Mundenga, de sa lutte en faveur d’eux ; eux aussi portent sa santé, son courage et son engagement dans leurs prières.
À celles et ceux qui doutent, il répond par la constance : on peut vaciller, mais l’on tient le cap quand la cause est juste.
À celles et ceux qui souffrent en silence, il offre sa voix. Et à la Province, il propose un rendez-vous d’évaluation dans six mois pour mesurer ce qui aura changé, publiquement et avec transparence.
Dans l’épreuve comme dans l’action, Prince Mundenga confirme ce qu’il a toujours été : un homme de conviction, qui transforme la vulnérabilité en projet politique et la compassion en politiques publiques. Rester au côté de la population, c’est plus qu’une promesse ; c’est sa manière d’habiter la cité.
Pour Zionnews-tv.net/Jason Kabera