Je ne suis pas personnellement étonné par la décision prise par la Cour dans le dossier de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Lors de mes récentes sorties médiatiques, j’avais déjà affirmé que condamner Mutamba reviendrait à lui donner des béquilles politiques. Aujourd’hui, cette prédiction vient de se réaliser.
Depuis ma naissance, je n’ai jamais vu un opposant bénéficier d’un tel soutien populaire. La population s’identifie à Mutamba avec une énergie et une détermination qui dépassent les précédents cas que nous avons connus dans notre histoire récente.
Nous avons assisté à la condamnation de Vital Kamerhe, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, ou encore de Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président de la même institution, sans jamais observer une telle mobilisation populaire, jour et nuit, autour d’un leader.
Ce qui choque davantage, c’est de constater qu’on condamne certains pour de simples vices de procédure ou sur la base d’intentions supposées, alors que les véritables détourneurs, eux, bénéficient de la clémence et se voient qualifiés de “pères de famille”.
J’ai foi qu’un jour mon pays connaîtra une justice indépendante, une justice en laquelle tout citoyen pourra placer son espérance.
Ce jour-là, nos espoirs renaîtront, car la justice est le véritable fondement de l’élévation et du développement d’une nation. La Bible elle-même nous rappelle : « La justice élève une nation ».
Aujourd’hui encore, à travers ce verdict, les autorités judiciaires viennent de nous prouver à quel point la justice reste au cœur des enjeux politiques et sociaux de notre pays.
Graddy Oloko
Analyste politique indépendant
Expert en leadership responsable, transparence et bonne gouvernance
Le Trismégiste