La synergie des ONG et associations de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a organisé un culte œcuménique à Kananga, le samedi 7 novembre 2025, sous le thème « Agir ensemble pour un monde sans violence ».
Cette initiative, à la fois spirituelle et sociale, visait à unir les voix autour de la cause des victimes de violences sexuelles et sexistes, à sensibiliser la population et à implorer une intervention divine dans la lutte pour la dignité humaine, particulièrement celle de la jeune fille. Un message fort, porteur d’espoir et d’humanité.
Une faible mobilisation qui interroge
Malgré la pertinence du message, la mobilisation n’a malheureusement pas suivi. Les chaises du temple sont restés en grande partie vides, un contraste frappant avec la gravité du sujet. Les autorités présentes, bien que de qualité, n’ont pas suffi à compenser l’absence notable de la population.
Les organisateurs, bien que de bonne volonté, n’ont pas su mettre en place une stratégie de communication efficace pour impliquer les communautés. Aucune action significative de terrain n’a été observée en amont pour mobiliser, informer et inviter les citoyens. Le résultat : un événement aux allures de symbole manqué.
Entre leçons et perspectives
Il ne suffit pas d’avoir une cause juste pour espérer des résultats. La lutte contre les VBG nécessite plus qu’un culte, aussi spirituel soit-il. Elle requiert une véritable implication communautaire , une planification rigoureuse et surtout, un travail de sensibilisation de proximité.
Les chaises vides de ce samedi doivent être perçues comme un signal d’alarme. Pour que la prochaine mobilisation ne soit pas seulement formelle, il est urgent de repenser les méthodes, d’impliquer les leaders communautaires les jeunes, les écoles, et les églises à tous les niveaux.
L’engagement contre les VBG mérite mieux qu’une salle vide. Il mérite un peuple debout.
Nestor ilo
