En déplacement à Belgrade, le président Félix-Antoine Tshisekedi a affirmé la position ferme de la République démocratique du Congo face au processus de paix en cours avec le Rwanda.
Devant les Congolais de la, il a réitéré son refus catégorique de toute intégration des rebelles au sein de l’armée congolaise.
C’est dans un ton ferme et sans équivoque que le chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est exprimé ce vendredi 28 novembre devant la communauté congolaise vivant en Serbie. À la veille d’un déplacement annoncé à Washington pour l’entérinement d’un accord de paix négocié avec le Rwanda sous la médiation des États-Unis, le président a tenu à rétablir la vérité sur la nature de ce processus.
« Ne vous laissez pas tromper. Nous n’allons faire ni brassage, ni mixage », a-t-il lancé sous les acclamations de l’auditoire. Une déclaration claire visant à couper court aux spéculations autour d’un éventuel processus d’intégration des combattants du M23 dans les forces armées congolaises.
Tout en réaffirmant l’engagement de la RDC pour la paix et la coopération régionale, Félix Tshisekedi a rappelé les conditions non négociables de Kinshasa : retrait immédiat des troupes rwandaises du sol congolais, cessation définitive des hostilités et respect de la souveraineté nationale.
« J’ai toujours soutenu l’intégration régionale, mais on ne peut pas construire une telle dynamique sur la trahison et la duplicité. En 2022, ils nous ont poignardés dans le dos », a-t-il déploré.
Pour Tshisekedi, la restauration de la paix passe inévitablement par la confiance mutuelle et l’égalité entre partenaires régionaux. Il a également réitéré que l’accord en cours de finalisation avec Kigali avait été publié en toute transparence, preuve de l’engagement du gouvernement envers le peuple congolais.
Dans un message fort, il a conclu :
« On ne bâtit pas le commerce régional sur la guerre. La souveraineté de la RDC ne se négocie pas. Le peuple congolais mérite la paix, dans la dignité. »
Cette sortie présidentielle sonne comme un rappel à l’ordre pour la communauté internationale et une promesse solennelle faite à la nation : le Congo est prêt au dialogue, mais jamais à la compromission.
Arsene Kavyavu
