Les travaux communautaires hebdomadaires organisés chaque vendredi à butembo semblent de plus en plus être considérés comme une obligation réservée aux seuls agents de l’état.
ce vendredi 24 octobre 2025, dans le centre-ville, la majorité des commerçants ont fermé les portes de leurs boutiques, attendant la fin du salongo pour reprendre leurs activités. même constat au marché central, où les étals restent clos durant les heures consacrées à ces travaux.
Devant les portes closes, certains vendeurs observent les agents de l’état s’activer, balais en main. une faible mobilisation de la population qui suscite des réactions.
Rencontré sur le terrain, paluku mangamanga augustin, agent au fonds de promotion de l’industrie, a lancé un appel au patriotisme:« le salongo est un acte citoyen. il mérite l’implication de tous.
à l’époque de mobutu, tout le monde y participait sans contrainte. aujourd’hui, seuls les agents de l’état s’y mettent, parce qu’on nous oblige à signer les listes de présence. si cette exigence s’étendait à tous les citoyens, peut-être que la participation serait meilleure.
il faut que la mairie sensibilise davantage et rende cette initiative collective », a-t-il plaidé.
selon lui, il est temps de raviver l’esprit civique à butembo afin d’assurer la propreté de la ville :
« soyons patriotes pour entretenir notre cadre de vie. il faut que le salongo redevienne une affaire de tous », a-t-il ajouté.
Les travaux se concentrent généralement sur la rue président de la république, entre l’hôtel believe et la grande maison airtel, non loin de la route qui mene vers la mairie. en revanche, dans plusieurs quartiers périphériques, la mobilisation est quasi inexistante.
certains habitants se contentent de fermer leurs portes et attendent simplement que le salongo passe pour reprendre leurs activités.
Maua Grace
