Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a annoncé, ce mardi 3 septembre 2025, un remaniement ministériel majeur, à moins de cinq mois de l’élection présidentielle prévue en février 2025.
Cette décision vise à renforcer la cohésion gouvernementale et à préparer le pays à des échéances politiques et économiques cruciales, dans un contexte marqué par des tensions internes et des défis sécuritaires dans la sous-région ouest-africaine.
Un remaniement stratégique
Dans un communiqué officiel diffusé par la présidence, le chef de l’État a dévoilé la composition du nouveau gouvernement, marqué par l’entrée de plusieurs figures politiques influentes et la sortie de ministres jugés inefficaces.
Le portefeuille de la Sécurité et de la Défense, secteur clé dans un pays confronté à la menace terroriste dans le nord, a été confié à Hamed Koné, ancien chef d’état-major reconnu pour son expérience militaire.
Du côté économique, Kouadio N’Guessan, un technocrate proche du secteur privé, prend les commandes du ministère de l’Économie et des Finances.
Ce choix est perçu comme un signal fort envoyé aux investisseurs nationaux et internationaux, alors que la Côte d’Ivoire ambitionne d’atteindre une croissance de 8 % en 2025.
Dans son discours, Alassane Ouattara a insisté sur la nécessité d’une équipe resserrée et efficace :
« Nous devons bâtir un gouvernement qui incarne la stabilité et l’efficacité, afin de garantir la paix sociale et de préparer sereinement l’avenir de notre nation. »
Ce remaniement intervient dans un climat politique tendu, alors que l’opposition se prépare activement pour l’échéance électorale.
Des figures de l’opposition, telles que Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié (HKB) et Guillaume Soro, multiplient les déclarations, critiquant la gouvernance du président sortant et appelant à une alternance démocratique.
Selon plusieurs analystes politiques, ce réajustement ministériel est une stratégie pour consolider la base électorale du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) et neutraliser d’éventuelles contestations.
LA RÉDACTION
