Depuis leur investiture, les députés provinciaux du Kasaï-Central peinent à retourner dans leurs bases électorales pour rendre compte à la population qui les a portés à l’Assemblée provinciale.
Cette absence prolongée soulève de vives inquiétudes et de nombreuses interrogations au sein de l’opinion locale, notamment sur leur réelle mission.
Selon plusieurs sources, cette situation serait liée à des tensions internes entre les députés eux-mêmes, tensions qui ont dégénéré jusqu’à des recours judiciaires. En effet, certains élus ont saisi la Cour d’appel du Kasaï-Central, laquelle s’est déclarée incompétente.
Une autre procédure aurait ensuite été portée devant la Cour constitutionnelle, preuve que la crise dépasse les simples divergences politiques.
Pendant ce temps, les populations des différentes circonscriptions attendent des réponses concrètes sur les enjeux de développement, les besoins sociaux et les engagements électoraux.
Nombreux sont ceux qui estiment que les députés s’attardent davantage sur les querelles de positionnement que sur les attentes de leurs mandants.
« Ils ont été élus pour porter nos voix, pas pour se battre entre eux pour les postes.
Où sont passées leurs promesses de proximité avec la base ? », s’indigne un habitant de Katoka interrogé dans un vox pop local. Pour d’autres, cette situation traduit un mépris du lien entre le peuple et ses représentants.
Face à cette déconnexion, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les députés provinciaux à rétablir la confiance avec leur électorat en priorisant les vraies préoccupations de la population.
L’heure n’est plus aux batailles internes mais à l’action sur le terrain, martèlent certains acteurs de la société civile.
Nestor Ilo
