La société civile, noyau de Njiapanda-Manguredjipa, au nord du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, dénonce le silence des autorités face à la détresse que traverse la population de la zone de santé de Biena, consécutive à la grève des prestataires de soins.
Son président, Katembo Kabunga Fiston, déplore le fait que les habitants soient abandonnés à leur triste sort, alors que tout citoyen congolais devrait jouir des mêmes droits fondamentaux.
Il s’étonne de l’inaccessibilité actuelle aux soins de santé, qui rend la population doublement victime, sous l’œil impuissant des autorités censées répondre aux revendications des soignants et restaurer la sécurité.
“Tout travailleur a le droit de dénoncer les conditions de travail inacceptables auxquelles il est soumis.
La population éprouve d’énormes difficultés à accéder aux soins de santé ici, dans la zone de santé de Biena, à cause des massacres et des incursions répétées. C’est inacceptable, car ces attaques aggravent l’état sanitaire de la population.
Le gouvernement doit assumer ses responsabilités pour restaurer la sécurité immédiatement pas demain sur toute l’étendue de la zone de santé de Biena. Il faut protéger les structures sanitaires, les soignants et les patients.”, déplore-t-il.
Il convient de rappeler que toutes les structures et formations sanitaires de la zone restent fermées depuis trois jours, suite à la grève déclenchée par les infirmiers et infirmières.
Ces derniers exigent des garanties sécuritaires avant toute reprise des activités, après le carnage survenu à Byambwe le week-end dernier.
Zone de santé de Biena, Jerlas Kambale Mashauri
