Les infirmiers de la zone de santé de Biena, dans le territoire de Lubero auNord-Kivu, ont décidé de prolonger leur mouvement de grève entamé le mercredi 19 novembre.
Réunis le vendredi 21 novembre à Njiapanda pour évaluer la situation, ils affirment qu’aucune amélioration notable n’a été enregistrée sur le plan sécuritaire.
Toutes les structures sanitaires de la zone sont restées fermées et les malades ont été renvoyés chez eux. Un sit-in est annoncé pour le lundi 24 novembre 2025 devant le bureau du fonctionnaire délégué de Njiapanda.
Selon Crispin Mughenderwa, membre actif de l’Union des Infirmiers et Infirmières du Cong (UNIIC) dans la zone de santé de Biena, les soignants estiment que les conditions actuelles ne leur permettent plus de travailler en sécurité. Ils craignent d’être pris pour cible dans les structures sanitaires, tout comme les patients et leurs accompagnateurs.
Les infirmiers ont donc choisi de maintenir la fermeture des centres de santé jusqu’à ce que des garanties sécuritaires soient apportées.
Les grévistes affirment également que, malgré leur engagement au service de la population, ils ne se sentent pas suffisamment considérés ni protégés par les autorités compétentes.
Ils envisagent de poursuivre la grève jusqu’après le sit-in de lundi, moment où une nouvelle évaluation sera faite pour décider de la suite du mouvement.
La décision de déclencher ce mouvement de grève avait été prise lors d’une assemblée générale tenue mardi 18 novembre 2025. Elle faisait suite à une attaque des rebelles ADF contre le centre de santé de Byambwe dans la nuit du 14 au 15 novembre.
L’assaut avait causé la mort de plusieurs patients et accompagnateurs, parmi lesquels des femmes enceintes, des femmes ayant récemment accouché et des enfants.
Plusieurs personnes avaient également péri dans l’incendie de certains pavillons de cette structure sanitaire.
Maua Grace
