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Lubero : les sociétés civiles de Bapere, Manzia et Mwenye exigent le départ immédiat de l’UPLC et la fin des massacres dans la région.

by Zionnews

Réunies à Njiapanda ce lundi 17 novembre 2025, les composantes de la société civile du secteur des Bapere et des groupements Manzia et Mwenye, dans le territoire de Lubero, ont publié une déclaration conjointe dénonçant la détérioration continue de la sécurité dans la région depuis plus d’un an.

Selon cette déclaration, les violences attribuées aux rebelles ADF et à leurs supplétifs de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo(UPLC), dirigée par le général autoproclamé Kambale Mayani Germain, auraient causé la mort de plus de 2 650 civils entre le 12 juin 2024 et le 15 novembre 2025.

Plusieurs villages, parmi lesquels Mangurejipa, Katanga-Mokondo, Robinet, Mayiba, Byambwe, Mabyango et Masingi, ont été régulièrement ciblés.

La société civile accuse l’UPLC de collaborer avec les ADF dans la perpétration de ces massacres et d’avoir instauré un climat de terreur marqué par des pillages, des enlèvements, des extorsions, des violations des droits humains et plusieurs assassinats.

Les organisations signataires dénoncent le silence et l’inaction du gouvernement congolais, qu’elles jugent incapable de renforcer efficacement les opérations contre les ADF et leurs alliés. Elles parlent aussi d’une complicité de l’UPLC, qui se maintiendrait dans la zone grâce à l’inaction des autorités.

Elles exigent le départ immédiat et sans condition de l’UPLC de toutes les entités du territoire de Lubero.

Elles demandent également la fin des taxes illégales et des tracasseries économiques imposées par différents services, la suppression des barrières militaires et civiles sur les routes du territoire et la suspension des activités scolaires et académiques jusqu’à nouvel ordre.

Elles appellent aussi au respect de la journée de deuil prévue le mercredi 19 novembre 2025 en mémoire des victimes et à la mise en place d’un service minimum sécurisé dans les structures sanitaires.

La société civile recommande au gouvernement de réévaluer les opérations de traque contre les ADF, de renforcer les effectifs militaires et leur logistique et de poursuivre les auteurs des massacres ainsi que les personnes soupçonnées de complicité.

Elle appelle la population à la vigilance, à la collaboration avec les FARDC et à la dénonciation des infiltrés. Elle encourage les habitants à utiliser les voies légales plutôt que les réseaux sociaux pour présenter d’éventuelles preuves de collusion avec des groupes armés.

Cette déclaration intervient dans un contexte de forte tension après les attaques meurtrières des ADF à Byambwe et Mabyango, au cours desquelles 26 civils, dont 15 patients hospitalisés, ont été tués.

En réaction, la Synergie des Wazalendo Front Grand Nord a rejeté toutes les accusations. Dans une déclaration rendue publique à Ndando ce lundi 17 novembre, ce mouvement invite les personnes qui se fient aux rumeurs des réseaux sociaux à saisir la justice si elles détiennent des preuves, afin d’établir les responsabilités dans ces violences.

Maua Grace

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