Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ADF a endeuillé les villages de Byambwe et Mabyango, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), dans la nuit de jeudi à vendredi aux alentours de 22h00.
Cet assaut s’ajoute à la longue série de violences qui frappent régulièrement les populations civiles de cette région déjà traumatisée par des années d’insécurité.
Des assassinats ciblés et un lourd bilan humain
D’après plusieurs sources locales concordantes, les assaillants ont commis des exécutions particulièrement choquantes.
L’épouse du président de la société civile de Byambwe, qui se trouvait hospitalisée au centre de santé local, a été assassinée, tout comme sa belle-mère. Ces meurtres ciblés ont profondément bouleversé la communauté.
Les mêmes sources évoquent un bilan provisoire d’au moins une dizaine de morts, bien que le nombre exact des victimes pourrait s’alourdir au fil de l’identification des corps.
Des enlèvements de civils et des pillage de maisons ont également été signalés.
Une population terrifiée et livrée à elle-même
Les habitants décrivent une scène de panique totale, marquée par des déplacements précipités vers des zones jugées plus sûres.
Beaucoup dénoncent l’absence de renforts militaires suffisants dans la région, malgré les alertes répétées des leaders communautaires sur la présence active des ADF dans les environs de Lubero.
La situation sécuritaire demeure extrêmement tendue, les survivants craignant un possible retour des assaillants.
Appels urgents à l’intervention des autorités
Les communautés locales exhortent le gouvernement provincial et central à :
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renforcer les dispositifs militaires autour de Byambwe, Mabyango et des localités voisines ;
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protéger les populations exposées aux incursions récurrentes des groupes armés ;
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assister les familles endeuillées et les personnes déplacées ;
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ouvrir des enquêtes pour identifier et neutraliser les commanditaires.
Les acteurs de la société civile insistent sur l’urgence d’une réponse sécuritaire coordonnée et d’un soutien humanitaire immédiat, rappelant que les ADF continuent de semer la terreur dans le Nord-Kivu malgré les opérations militaires en cours.
Une tragédie de plus dans une crise qui s’enlise
Cette attaque souligne, une fois de plus, la fragilité de la sécurité dans le territoire de Lubero et les limites des dispositifs actuels face à la mobilité des rebelles ADF.
Les habitants, pris entre violence armée et silence institutionnel, attendent des mesures concrètes pour garantir leur survie.
LA REDACTION
