Ce mardi 07 octobre 2025, à Kinshasa, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a assuré que la récente appréciation du franc congolais face au dollar américain est le résultat direct des mesures de politique monétaire mises en œuvre par l’institution qu’il dirige.
Lors d’un point de presse tenu au siège de la BCC, le gouverneur a tenu à clarifier les causes de cette embellie monétaire observée depuis plusieurs semaines sur le marché de change.
« Je voudrais d’abord fixer l’opinion sur une chose : c’est que l’appréciation observée depuis maintenant quelques semaines sur le marché de change est l’œuvre de la politique monétaire appliquée par la Banque centrale du Congo. J’allais même dire que c’est exclusivement grâce à cette politique monétaire qu’il y a appréciation du taux de change », a-t-il déclaré.
Selon André Wameso, la dépréciation du franc congolais enregistrée à la mi-2025 provenait d’un déséquilibre dans le mécanisme de constitution des réserves obligatoires des banques commerciales.
Celles-ci étaient initialement libellées en francs congolais à un taux fixe de 1 999 FC pour un dollar. Mais avec la chute de la monnaie nationale, ces réserves n’étaient plus suffisantes pour couvrir les dépôts en devises, provoquant ainsi une surliquidité en francs congolais et une pression accrue sur le marché de change.
« Pour corriger cette situation, la BCC a resserré sa politique monétaire avant d’engager, ces dernières semaines, un processus d’assouplissement maîtrisé, tout en injectant ponctuellement des devises pour stabiliser le marché », a précisé le gouverneur.
Grâce à cette série d’ajustements, la Banque centrale a pu restaurer la confiance sur le marché financier et freiner la volatilité du taux de change, marquant ainsi un signal positif pour l’économie congolaise.
Une politique monétaire jugée efficace
L’appréciation du franc congolais, observée notamment dans la zone économique de Kinshasa et dans plusieurs grandes villes du pays, est perçue par les experts comme une victoire de la rigueur monétaire et de la discipline financière prônées par la BCC.
Cette évolution pourrait contribuer, à court terme, à ralentir la hausse des prix sur les marchés et renforcer le pouvoir d’achat des ménages.
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