À la veille de la rencontre tripartite prévue à Washington entre les présidents Félix-Antoine Tshisekedi, Paul Kagame et Donald Trump, plusieurs éléments clés du futur accord de paix ont été révélés.
Cet accord, présenté comme une étape majeure dans la recherche d’une stabilité durable dans la région des Grands Lacs, devrait s’articuler autour de trois points essentiels visant à mettre fin à des décennies d’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo.
1. Le respect de l’intégrité territoriale
Le premier pilier de l’accord réaffirme le principe fondamental de l’intégrité territoriale de la RDC. Ce point, crucial pour Kinshasa, vise à garantir que les frontières congolaises soient pleinement reconnues et respectées. Il s’agit également d’un engagement clair contre toute forme d’ingérence, directe ou indirecte, susceptible de porter atteinte à la souveraineté du pays.
Cet engagement mutuel devrait servir de base à une normalisation progressive des relations diplomatiques entre les deux pays.
2. La cessation des hostilités
Le second point porte sur la cessation immédiate des hostilités dans les zones en conflit, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Les parties devraient s’engager à mettre fin aux offensives militaires, à arrêter les bombardements et à faciliter l’accès humanitaire aux populations affectées.
La mise en œuvre d’un mécanisme de surveillance internationale avec la participation des États-Unis est évoquée pour garantir le respect du cessez-le-feu et éviter toute escalade ultérieure.
3. Le désengagement des groupes armés non étatiques
Le troisième point concerne le désengagement et le retrait des groupes armés non étatiques, dont les activités alimentent l’insécurité dans l’Est congolais.
L’accord devrait prévoir :
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la neutralisation des groupes les plus actifs,
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le désarmement progressif,
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le rapatriement ou la réinsertion des combattants,
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ainsi que des mécanismes de coopération régionale pour empêcher leur reconstitution.
Ce volet constitue l’un des plus sensibles, car il implique une collaboration renforcée entre les deux pays ainsi que l’appui de partenaires extérieurs.
Un accord très attendu par les populations de l’Est
Alors que les combats se poursuivent encore dans plusieurs localités du Nord et du Sud-Kivu, les populations de Goma, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Bukavu ou encore Minembwe espèrent que cet accord puisse ouvrir la voie à une paix réelle et durable.
Washington se positionne ainsi comme un acteur majeur dans la facilitation du dialogue et la consolidation de la paix dans la région.
L’accord, dont la signature est prévue dans les heures à venir, représente un espoir, mais aussi un test de volonté politique pour toutes les parties engagées.
