À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, le psychologue Kambale Muhasa, de l’hôpital général de Kyondo, a exprimé son inquiétude face à la consommation abusive d’alcool et de stupéfiants chez les jeunes.
Selon lui, ces substances n’ont jamais été une solution aux problèmes de la vie. Au contraire, elles contribuent à l’irresponsabilité, à une mauvaise gestion des ressources financières, et favorisent l’apparition de troubles mentaux.
Interrogé sur l’impact de l’alcool – qu’il soit dit “chaud” ou “gazeux” sur la santé mentale, Kambale Muhasa souligne que la volonté « d’oublier ses problèmes dans l’alcool » mène très souvent à l’excès, voire à la déchéance sociale et psychologique.
S’appuyant sur l’adage bien connu, « la jeunesse, espoir de demain », le psychologue remet en question cette vision :
« Comment espérer un avenir meilleur si les jeunes vivent un présent dominé par les antivaleurs ? »
Pour lui, « la jeunesse, c’est aujourd’hui », et elle doit être consciente de ses choix et de leurs impacts à long terme.
Kambale Muhasa lance ainsi un appel pressant à la jeunesse : tourner le dos à l’alcool fort et aux drogues, et adopter un mode de vie positif, responsable et sain, afin de bâtir un avenir prometteur.
Il reconnaît néanmoins que le chômage et la précarité jouent un rôle dans cette dérive, et invite le gouvernement à assumer ses responsabilités en créant un environnement plus favorable pour les jeunes.
Arsene Kavyavu
