Des crépitements d’armes automatiques ont retenti ce Dimanche dans les villages de Bidagarhe et Muganzo, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, plongeant la population dans la peur et entraînant plusieurs blessés parmi les civils.
Selon les témoignages recueillis sur place, les tirs impliqueraient des éléments rebelles du M23 et leur police en situation de confusion.
D’après différents témoignages des habitants et de la société civile de la zone, des jeeps du M23, venues de Kabamba, ont fait irruption à Katana-centre après avoir reçu « une fausse information » selon laquelle des combattants Wazalendo les attendaient en direction de Bidagarhe.
La tension monte lorsque la colonne rebelle arrive à hauteur du centre de santé Nuru. Policier et militaires se dispersent alors dans des directions opposées sur la route nationale.
« Quand ils sont arrivés à la salle du Royaume, nous avons vu les habitants courir, disant que les rebelles avaient encerclé le centre », raconte un témoin. « Quelques minutes après, les policiers sont revenus en courant comme s’ils avaient vu un monstre.
Arrivés au pont, ils ont commencé à tirer dans tous les sens. Il n’y avait personne. Beaucoup de civils ont été blessés. »
Des blessés ont été acheminés vers FOMULAC, certains dans un état critique, selon la même source.
Le commandant des troupes M23 a accusé les habitants de Bidagarhe d’être « hostiles » aux forces rebelles, évoquant l’enlèvement de Karumba dans une église et la mort d’un commandant du nom de Patient comme justification des tirs.
À Muganzo, un nouvel épisode de tirs s’est poursuivi pendant près de deux heures. Là encore, les habitants affirment qu’aucun combattant Wazalendo n’était présent, mais que plusieurs civils ont été touchés.
Daniel M
