La décision de la Présidence de la République, transmise officiellement par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, portant sur la suspension des motions de défiance et de censure visant les Gouverneurs et les membres des bureaux des Assemblées provinciales, continue de susciter des réactions à travers le pays.
Sur le terrain, la plupart des Présidents des Assemblées provinciales contactés se disent favorables à cette mesure, qu’ils considèrent comme un signal fort du Chef de l’État en faveur de la stabilité institutionnelle et de la relance de l’action publique au niveau des provinces.
« Cette décision du Président de la République vient à point nommé. Nos provinces ont besoin de stabilité pour fonctionner et exécuter leurs plans d’action », a déclaré un Président d’Assemblée provinciale sous couvert d’anonymat.
En effet, depuis plusieurs mois, plusieurs provinces de la RDC étaient secouées par des crises institutionnelles répétitives, souvent marquées par des motions de défiance ou de censure à l’encontre des Gouverneurs et des membres des bureaux des Assemblées. Ces tensions, selon certains observateurs, ralentissaient considérablement la gouvernance locale et la mise en œuvre des politiques publiques.
Toutefois, si la majorité des Présidents des Assemblées provinciales saluent la décision présidentielle, certains d’entre eux appellent à l’adoption de mesures d’accompagnement pour garantir une mise en œuvre harmonieuse de cette directive.
« Suspendre les motions, c’est bien pour apaiser les tensions. Mais il faut aussi des mécanismes de concertation permanente entre le pouvoir central et les institutions provinciales pour éviter les abus et renforcer la redevabilité », a indiqué un autre Président d’Assemblée provinciale joint par téléphone.
Du côté du Ministère de l’Intérieur, cette instruction présidentielle vise avant tout à préserver la cohésion nationale et à éviter les blocages politiques susceptibles de fragiliser les institutions locales dans un contexte national marqué par les réformes et la relance économique.
Cette décision, selon plusieurs analystes politiques, s’inscrit dans une volonté du Chef de l’État de restaurer la confiance entre le pouvoir central et les entités décentralisées, tout en préparant un nouveau cadre de gouvernance territoriale plus stable et plus responsable.
En attendant les détails sur les modalités d’application et les éventuelles mesures d’accompagnement, cette suspension des motions apparaît déjà comme une bouffée d’oxygène pour les exécutifs provinciaux, souvent paralysés par des tensions politiques internes.
Signé : la rédaction
