Kinshasa, Stade des Martyrs. Soirée folle, ambiance électrique, un scénario que personne n’avait vu venir.
Les Léopards de la RDC, portés par plus de 80 000 supporters, avaient fait le plus dur en menant 2-0 grâce à un but inspiré de Cédric Bakambu à la 27e minute puis une réalisation pleine de sang-froid de Yoane Wissa à la 33e.
Le Sénégal, dos au mur, a réagi avec le mental des grandes équipes. Juste avant la pause, Pape Gueye a réduit l’écart, offrant un souffle d’espoir aux Lions de la Teranga.
Au retour des vestiaires, les champions d’Afrique 2021 sont revenus avec une intensité différente. Nicolas Jackson, très remuant, a égalisé à la 53e minute d’un superbe geste, confirmant le choix payant d’Aliou Cissé de le titulariser en pointe. La suite fut un bras de fer, chaque équipe se projetant avec ses armes, chaque ballon devenant décisif. Alors que le match semblait se diriger vers un nul, l’entrée de Cheikh Sabaly a tout changé : son centre millimétré trouva Pape Matar Sarr, qui crucifia la RDC d’une frappe imparable à la 87e minute.
Le stade, jusque-là en fusion, a basculé dans le silence. Les Léopards, qui avaient rêvé d’une victoire pour prendre le large, se retrouvent dos au mur, tandis que le Sénégal exulte et s’installe seul en tête du groupe B avec 18 points. La RDC reste deuxième avec 16 points, devant le Soudan (12 pts). À deux journées de la fin, tout reste possible, mais les Lions tiennent leur destin entre leurs mains : deux victoires en octobre contre le Soudan du Sud et la Mauritanie leur ouvriraient directement les portes de la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Mexique et au Canada.
Pour la RDC, le chemin est plus escarpé. Les Léopards devront aller chercher des points précieux face au Togo avant un choc final à Kinshasa contre le Soudan. Le rêve mondialiste est encore là, mais il faudra montrer une force mentale au moins égale à celle affichée par les Sénégalais ce mardi soir.
Un match fou, un retournement de situation digne des plus grandes soirées africaines, et une question qui brûle déjà toutes les lèvres des supporters : la frappe de Pape Matar Sarr à la 87e minute, n’est-ce pas déjà le but qui a fait basculer le destin de tout un groupe ?
Pour Zionnews-tv.net/Jason Kabera
