L’Union des notables et capitan du groupement Mwenye, dans le territoire de Lubero au nord-kivu, alerte sur les tracasseries imposées par des groupes armés actifs dans la région.
Dans une déclaration rendue publique ce mardi 30 septembre 2025, cette synergie dénonce particulièrement les agissements de certains éléments se réclamant Wazalendo.
Ces derniers, selon les notables, installent des barrières illégales sur l’axe Butembo–Mwenye où ils imposent des taxes à la population sans lui garantir une quelconque sécurité. « Nous condamnons avec force la manière dont le groupe armé d’autodéfense UPLC nous impose des taxes à travers des barrières illégales érigées dans notre entité.
Nous demandons l’intervention urgente du gouvernement provincial pour rétablir un climat apaisé entre gouvernants et gouvernés. À défaut, nous suspendrons toutes les activités socio-économiques dans le groupement et refuserons de nourrir ces éléments armés. Jusqu’ici, leur présence ne nous a servi à rien, car ils n’interviennent même pas quand on nous massacre », a déclaré Isaac Serevete, porte-parole de cette association.
Ces leaders communautaires condamnent également la présence de ces combattants dans certains établissements scolaires de Mwenye, ce qui a entravé la reprise normale des cours. « Nous demandons la délocalisation des positions de ces éléments, surtout ceux qui se trouvent à proximité des écoles, afin de permettre une rentrée scolaire paisible dans la partie nord du groupement », a ajouté le porte-parole.
Pour ces notables, la solution durable réside dans le déploiement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des troupes ougandaises (UPDF) dans les villages ciblés par les attaques des rebelles ADF en 2024. « La population n’a plus confiance en ces groupes d’autodéfense. Nous demandons le déploiement des FARDC et de l’UPDF dans les villages sinistrés comme Sinzambale, Mauasa, Losé et Mandelya pour assurer la protection des civils », a conclu Isaac Serevete.
Il convient de rappeler que le groupement Mwenye avait été la cible des attaques sanglantes des rebelles ADF fin janvier 2025. Depuis, plusieurs activités scolaires, agricoles, sanitaires et commerciales y sont suspendues. La zone est aujourd’hui contrôlée par des forces d’autodéfense, qui, selon les habitants, profitent de l’absence de l’autorité de l’État pour imposer leurs propres règles.
Maua Grace
