Le Sénat de la République Démocratique du Congo a, ce jeudi 02 octobre 2025, franchi une étape majeure dans la lutte contre les violences sexistes.
Réuni en séance plénière, il a jugé recevable la proposition de loi déposée par l’honorable Sénateur, Professeur Modeste Bahati Lukwebo, un texte ambitieux qui vise à renforcer la protection des femmes contre les discriminations liées au genre, les violences domestiques et le harcèlement sexuel, aussi bien dans la sphère familiale que dans les milieux professionnels.
Le Professeur Bahati a dénoncé les paradoxes persistants entre les engagements juridiques pris par la RDC et les réalités vécues au quotidien. « Malgré l’existence de nombreux textes, la discrimination liée au genre demeure une plaie sociale », a-t-il déclaré.
S’il a reconnu l’existence de cas isolés de violences faites aux hommes, il a souligné que les femmes restent les principales victimes et que leur protection doit rester la priorité.
Le soutien de la société civile
Cette initiative parlementaire reçoit également un appui notable de la société civile. Le Dr Henri Zigabe Bigirinama Isaac, Coordonnateur national de l’Union des Nations pour la Promotion de l’Emploi (UNPE), à travers sa Clinique juridique et sociale, ainsi que Conseiller spécial de l’Observatoire de la Démocratie en Afrique (ODA), a salué avec force cette avancée.
« Cette proposition de loi constitue un pas décisif vers la dignité et la sécurité des femmes congolaises. Le combat contre les viols et violences sexuelles doit être un engagement collectif, politique et citoyen. La société civile se tient aux côtés du Sénat et du Professeur Bahati pour faire de ce texte une réalité », a affirmé Dr Zigabe.
Un engagement intellectuel et politique
Fidèle à sa double casquette de professeur et d’homme politique, Modeste Bahati Lukwebo a rappelé que « l’homme se forme du berceau à la tombe » et qu’il est possible de conjuguer l’action politique avec la production intellectuelle.
Il a remercié ses collègues sénateurs pour leur soutien, insistant sur la nécessité de discipline, de fidélité aux engagements et d’organisation dans la construction de l’État de droit.
Une étape décisive pour les droits des femmes
La recevabilité de cette proposition de loi témoigne de l’engagement constant du Professeur Bahati à défendre les droits des femmes et des personnes vulnérables en RDC.
Elle incarne aussi la volonté d’acteurs de la société civile, comme le Dr Henri Zigabe, d’accompagner la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, dont les conséquences dévastatrices continuent de marquer la société congolaise.
La balle est désormais dans le camp des législateurs pour transformer cette initiative en un instrument juridique concret, capable d’apporter une réponse ferme à l’une des plus graves atteintes aux droits humains dans le pays.
Par LA RÉDACTION
