Le débat autour d’une prétendue nouvelle taxe imposée aux voyageurs entrant et sortant de la République démocratique du Congo a pris de l’ampleur ces derniers jours, alimenté par des rumeurs sur les réseaux sociaux et certains médias locaux.
Face à la montée des interrogations et aux inquiétudes exprimées par la population, le vpm de l’Intérieur a tenu à clarifier la situation : aucune nouvelle taxe n’a été créée. Les voyageurs ne seront soumis à aucun prélèvement additionnel au-delà des frais déjà en vigueur dans les aéroports et postes-frontières.
Cette mise au point a été rendue publique dans un communiqué officiel largement relayé par les autorités compétentes, dont le ministre de l’Intérieur ainsi que plusieurs responsables de la Direction Générale des Migrations (DGM). Le porte-parole du ministère a insisté : « Les informations faisant état de l’instauration d’une taxe supplémentaire sont fausses. Le gouvernement réitère son engagement à faciliter la mobilité des citoyens et des visiteurs, tout en assurant la souveraineté et la sécurité du territoire national. »
Une rumeur née dans un contexte de tension émotionnelle
La polémique est née dans un climat où le coût de la vie fait déjà l’objet de préoccupations constantes. Entre inflation, fluctuations du franc congolais et pressions économiques, la moindre annonce liée aux tarifs des services publics suscite l’attention — et souvent l’inquiétude.
Dans ce contexte, des publications affirmant que chaque voyageur devrait désormais payer une « taxe spéciale de contrôle sécuritaire » ont circulé rapidement. Certaines pages locales ont évoqué des montants variables, créant un climat de confusion.
Cependant, aucune de ces informations n’était issue d’une source gouvernementale crédible. Le ministère a donc jugé nécessaire d’intervenir directement.
Ce que le ministère confirme réellement
Selon la communication officielle :
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Les frais habituels de contrôle migratoire restent les mêmes ;
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Aucun décret, arrêté ou circulaire n’a été signé instaurant une taxe supplémentaire ;
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Les services frontaliers sont instruits de ne pas appliquer de frais non-réglementés ;
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Toute tentative de surfacturation doit être signalée immédiatement via les canaux officiels du ministère.
Cette décision s’inscrit dans une volonté affichée par le gouvernement de maintenir le droit à la libre circulation et d’éviter toute mesure qui pourrait entraver les déplacements, notamment dans un pays où de nombreux citoyens voyagent régulièrement pour des raisons professionnelles, familiales, commerciales ou humanitaires.
Un enjeu politique : restaurer la confiance
La clarification du gouvernement n’est pas anodine : elle arrive à un moment où la question de la transparence des institutions publiques est au cœur des débats nationaux. Des voix de la société civile n’ont cessé d’appeler à une gestion claire et maîtrisée des finances publiques afin d’éviter la perception d’un État devenu trop « fiscaliste » ou déconnecté des réalités quotidiennes des Congolais.
En rappelant publiquement qu’aucune taxe supplémentaire n’a été imposée, le ministère cherche également à désamorcer tout risque de mécontentement social.
Responsabilisation des services sur le terrain
Le ministère de l’Intérieur a également rappelé que tous les agents déployés dans les aéroports, ports et postes frontaliers sont tenus de respecter strictement les tarifs officiellement affichés.
Toute pratique contraire corruption, intimidation financière, perception illégale constitue une infraction et expose son auteur à des sanctions disciplinaires et pénales.
Cette précision répond aux critiques souvent formulées à l’égard des services migratoires, accusés parfois de monnayer certains services.
une communication nécessaire pour éviter la confusion
La confirmation du ministère vient rassurer les voyageurs et les opérateurs du secteur du transport aérien et transfrontalier : il n’y aura pas de taxe supplémentaire. Cette sortie rappelle également l’importance de vérifier les sources d’information avant de relayer des publications susceptibles de provoquer tension, méfiance ou panique.
Dans un contexte où la rumeur se propage souvent plus vite que l’information officielle, cette clarification était non seulement utile, mais indispensable pour protéger la confiance entre l’État et les citoyens.
LA REDACTION
