Home » Qui autorise ces abus de pouvoir et cette légèreté au sein du gouvernement Judith Suminwa ?

Qui autorise ces abus de pouvoir et cette légèreté au sein du gouvernement Judith Suminwa ?

by Zionnews
Depuis quelques jours, une affaire suscite étonnement, incompréhension et indignation dans l’opinion publique : un ministre aurait signé des ordres de mission pour envoyer des députés nationaux en déplacement à l’étranger, alors que cette prérogative revient exclusivement au Président de l’Assemblée nationale, selon les dispositions claires du Règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement.

Depuis quelques jours, une affaire suscite étonnement, incompréhension et indignation dans l’opinion publique : un ministre aurait signé des ordres de mission pour envoyer des députés nationaux en déplacement à l’étranger, alors que cette prérogative revient exclusivement au Président de l’Assemblée nationale, selon les dispositions claires du Règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement.

Cette situation soulève une série de questions profondes, tant sur le plan institutionnel que moral, qui appellent des réponses rapides et responsables.

1. Violation du Règlement : qui donne l’autorisation ?

Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale est formel :
Toute mission impliquant les députés relève de l’autorité du Bureau de la Chambre, et non d’un membre du gouvernement, quel que soit son rang ou son portefeuille.

Pourtant, dans cette affaire :

  • Le ministre signe à la place du Président de l’Assemblée ;

  • Les élus concernés se préparent à voyager au nom du Parlement, sans l’aval formel de l’institution ;

  • La hiérarchie institutionnelle se trouve ainsi contournée, voire humiliée.

On peut alors légitimement poser la question centrale :

À quel moment un membre de l’Exécutif a-t-il obtenu le droit de s’ingérer dans les prérogatives du pouvoir législatif ?

S’agit-il d’une erreur administrative isolée ?
D’une confusion de rôles ?
Ou d’un signal plus inquiétant d’empiètement progressif des pouvoirs ?

2. Une erreur stratégique et intellectuelle : la mission elle-même pose problème

La mission en question porte sur le changement climatique — un domaine complexe, scientifique, exigeant des compétences spécifiques, une capacité d’analyse technique et la maîtrise de modèles environnementaux.

Pourtant, au lieu d’envoyer des experts, ingénieurs, climatologues, environnementalistes, ou cadres spécialisés du ministère compétent…

on envoie des députés.
Des élus politiques.
Qui, pour la majorité, n’ont aucune formation scientifique dans ce domaine.

Cette démarche soulève une autre interrogation :

La diplomatie climatique congolaise est-elle devenue un prétexte de voyage ou reste-t-elle un dossier stratégique nécessitant expertise et sérieux ?

Pendant ce temps, les techniciens ceux qui travaillent au quotidien sur la biodiversité, les forêts, les accords internationaux, les zones protégées, les émissions carbone  restent dans leurs bureaux.

3. Quel message cela envoie-t-il à la population et au monde ?

Pour une nation au cœur des enjeux écologiques mondiaux, gardienne de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, ce type d’erreurs :

  • Délégitime la parole de la RDC dans les forums internationaux ;

  • Donne l’image d’un État où la gestion publique se fait par improvisation ;

  • Renforce l’impression que certains voyages officiels sont des opportunités politiques, non des missions de travail.

Et le peuple, lui, voit…
Observe…
Et s’interroge.

4. Où est la responsabilité du Gouvernement ?

Le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa a pourtant été accueilli avec l’espoir d’une gouvernance plus rigoureuse, plus cohérente, plus respectueuse des institutions.

Alors, la question devient :

La Première ministre est-elle informée de ces dérives ?
Les accepte-t-elle ?
Ou les découvre-t-elle en même temps que l’opinion publique ?

Dans tous les cas, le silence serait une erreur politique majeure.

 il est temps de rappeler les règles et le respect des rôles

Les institutions ne vivent que par l’équilibre des pouvoirs.
Quand l’un déborde sur l’autre, c’est l’État lui-même qui se fragilise.

Ce dossier ne réclame pas de polémique.
Il exige une clarification immédiate :

  • Qui a autorisé cette substitution ?

  • Pourquoi des députés ont-ils été envoyés à la place des experts ?

  • Quelles mesures seront prises pour empêcher la répétition ?

Car au final, l’opinion a une question simple :

Qui protège la République  et qui la détourne de sa propre rigueur ?

LA REDACTION

You may also like

Leave a Comment