La RDC poursuit activement sa diplomatie économique aux États-Unis. En visite à Washington, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a lancé un appel clair : « transformer les défis du Congo en véritables opportunités d’investissement ».
Cette déclaration intervient dans le cadre de la Conférence des investissements RDC–USA, un forum stratégique réunissant dirigeants politiques, investisseurs privés et représentants institutionnels américains. Objectif : renforcer la coopération économique bilatérale et attirer de nouveaux capitaux dans un pays en pleine phase de reconstruction et de modernisation.
Une nouvelle étape des relations économiques bilatérales
Selon M. Muyaya, les relations entre Kinshasa et Washington entrent dans une nouvelle dynamique depuis la signature, le 27 juin 2025, de la « Déclaration de Washington », un accord historique consacré à la paix, à la stabilité et au développement de la RDC.
« Les pages du développement et des investissements s’écrivent désormais entre la République démocratique du Congo et les États-Unis », a-t-il affirmé, soulignant la volonté du gouvernement congolais de bâtir sur ces acquis diplomatiques pour stimuler la croissance et l’emploi.
Un pays au potentiel exceptionnel
Rappelant les atouts géostratégiques du Congo, le ministre a insisté sur la position unique du pays au cœur du continent africain :
« La RDC, riche en ressources naturelles et entourée de neuf voisins, offre un marché de plus de 100 millions d’habitants et un accès privilégié à l’Afrique centrale, orientale et australe. »
Les autorités congolaises souhaitent désormais traduire cette richesse en prospérité partagée, en mettant l’accent sur des secteurs clés tels que les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, les technologies de l’information et les mines responsables. Pour Kinshasa, l’enjeu est de transformer la perception du Congo – souvent réduite à ses crises – en une destination attractive et stable pour les affaires.
La Première ministre Judith Suminwa en première ligne
Lors de cette conférence, Patrick Muyaya a également présenté la Première ministre Judith Suminwa, qui a pris part à une table ronde présidentielle aux côtés de plusieurs investisseurs et décideurs américains.
La cheffe du gouvernement congolais a exposé la vision du président Félix Tshisekedi pour une RDC émergente à l’horizon 2030, fondée sur la diversification économique, la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Mme Suminwa a par ailleurs invité les entreprises américaines à s’impliquer dans des partenariats durables, à l’image de ceux déjà engagés dans les secteurs de l’énergie propre, de l’exploitation minière responsable et des infrastructures numériques.
Un message d’optimisme et de responsabilité
Dans un ton résolument optimiste, Patrick Muyaya a rappelé que le Congo ne cherche pas seulement des investissements, mais également des partenariats équitables :
« Nous voulons des partenaires qui croient en la transformation du Congo, pas uniquement dans l’exploitation de ses ressources. Le pays a besoin de capitaux, mais aussi de compétences, de technologies et d’un engagement de long terme. »
Pour Washington, la RDC représente un acteur stratégique dans la stabilisation de la région et un partenaire clé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment pour les minerais de transition énergétique comme le cobalt et le lithium.
Vers une coopération gagnant-gagnant
Cette tournée diplomatique du gouvernement congolais s’inscrit dans la continuité d’une série d’initiatives visant à repositionner la RDC sur la scène économique internationale. En multipliant les échanges avec les États-Unis, Kinshasa entend consolider la confiance des investisseurs et bâtir des relations économiques fondées sur la transparence et la durabilité.
« Le moment est venu de bâtir sur ces acquis pour attirer les capitaux et créer des emplois », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant l’ambition du gouvernement de faire du Congo non plus seulement un pays de potentiel, mais un pays de prospérité concrète.
LA REDACTION
