L’Assemblée provinciale de Kinshasa traverse une zone de fortes turbulences politiques.
Après le dépôt de la pétition visant à destituer le président de cette institution, l’honorable Lévi Mbuta Sangupamba absent hier pour des raisons de santé, selon nos sources l’ambiance ne cesse de s’échauffer dans l’hémicycle.
Selon des informations recueillies, une autre pétition serait en gestation et devrait être déposée ce vendredi. Cette fois-ci, trois membres du bureau sont dans le viseur des députés pétitionnaires :
La Vice-Présidente Germaine Tshinyama, élue de la commune de Ngaliema sous le label de l’ANB et du parti AREP de Me Guy Loando ;
Le Rapporteur André Nkongolo, élu de Kasa-Vubu pour le compte de l’AFDC-A ;
Le Questeur Socrates Mubengay, élu de la commune de Mont-Ngafula, membre de l’UDPS.
D’après plusieurs députés contactés, la démarche est motivée par un « besoin de redonner crédibilité et efficacité à l’institution », alors que d’autres y voient plutôt un affrontement d’intérêts politiques entre regroupements alliés et adversaires.
Les pétitionnaires se disent déterminés à aller jusqu’au bout, convaincus que le renouvellement du bureau de l’Assemblée provinciale est devenu incontournable. Cette nouvelle fronde risque d’accentuer davantage les tensions internes et de paralyser les travaux parlementaires dans la capitale.
La question qui se pose désormais est de savoir si ces initiatives reflètent une réelle volonté de réforme institutionnelle ou simplement des manœuvres politiques visant à rebattre les cartes du pouvoir à l’APK.
LA RÉDACTION
