Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé un appel solennel à la paix à son homologue rwandais, Paul Kagame, lors d’une intervention remarquée à Bruxelles.
Dans un ton à la fois ferme et empreint d’émotion, le Chef de l’État congolais a réaffirmé sa volonté de privilégier le dialogue face à la persistance du conflit dans l’Est de la RDC.
« En aucun moment, je n’ai affiché une attitude belliqueuse », a déclaré le Président Tshisekedi devant un parterre d’invités diplomatiques, d’experts et de responsables politiques. « Nous sommes les deux seuls capables d’arrêter cette escalade », a-t-il ajouté, en appelant son homologue rwandais à saisir la main tendue de Kinshasa.
Le Président congolais a insisté sur la nécessité de mettre fin à la spirale de violences qui déchire la région depuis plusieurs années. Selon lui, seule une volonté politique partagée entre Kigali et Kinshasa peut permettre de restaurer durablement la paix dans la région des Grands Lacs.
« Il n’est pas trop tard pour bien faire ! » a-t-il lancé, avant de poursuivre : « Je prends à témoin ce forum et le monde entier pour vous tendre la main, Monsieur le Président, afin que nous fassions la paix des braves. »
Tshisekedi a appelé le Rwanda à cesser tout soutien au mouvement rebelle M23, accusé de graves exactions dans l’Est du Congo.
« Cela demande que vous donniez l’ordre aux troupes du M23, soutenues par votre pays, d’arrêter cette escalade qui a fait suffisamment de morts », a-t-il déclaré.
Fidèle à sa diplomatie du dialogue, le Président congolais a souligné que la RDC ne cherchait pas la confrontation, mais la réconciliation.
« Il est temps d’arrêter et de nous tourner vers la paix et le développement », a-t-il martelé, en concluant son intervention par un message fort : « Le choix de la paix, le choix de la grandeur. L’offre de la paix plutôt que la demande des sanctions. »
Cette sortie de Félix Tshisekedi, empreinte d’un ton à la fois apaisé et résolu, apparaît comme un nouveau tournant diplomatique dans les relations complexes entre Kinshasa et Kigali. Elle intervient alors que les combats se poursuivent encore dans plusieurs zones du Nord-Kivu entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23.
Pour le Président congolais, la paix n’est plus seulement une option politique, mais une exigence morale et historique.
DANIEL M
