Après la condamnation de l’ancien président Joseph Kabila par la Haute Cour militaire à la peine de mort, les réactions politiques n’ont pas tardé. De nombreuses voix, toutes tendances confondues, ont qualifié ce verdict de « théâtre » et de « parodie de justice ».
Parmi elles, la Fondation Bahati Christian (FOBAC) s’est exprimée avec vigueur. Dans un communiqué signé par son président national, Bahati Christian, la structure dénonce « une justice instrumentalisée et soumise à des intérêts politiques », qui aurait conduit à une « condamnation à mort injuste et inacceptable » de l’ancien chef de l’État et sénateur à vie.
« Une parodie de justice »
Selon la FOBAC, ce procès s’est déroulé dans un climat de pressions et de manipulations, loin des principes d’indépendance de la justice et du respect démocratique. « En condamnant à mort un ancien chef d’État, dans un procès hautement politisé et entaché d’irrégularités, les institutions judiciaires mettent en péril la stabilité nationale et ouvrent la voie à de nouvelles tensions », alerte le communiqué.
Un appel à la vigilance
La fondation appelle la communauté nationale et internationale à « rejeter cette parodie de justice qui menace la paix et l’unité de la République ». Elle demande en outre aux autorités judiciaires congolaises de « respecter le droit à une défense équitable » et d’en finir avec « l’instrumentalisation politique de la justice ».
Enfin, la FOBAC s’adresse directement à la jeunesse congolaise, l’invitant à rester « vigilante et mobilisée pour défendre la démocratie, la vérité et une justice équitable ».
Une affaire aux répercussions nationales
Alors que ce verdict continue de diviser l’opinion, les critiques convergent toutes vers un constat : loin de renforcer l’État de droit, cette décision judiciaire risque d’accentuer la méfiance envers les institutions et d’alimenter un climat déjà tendu dans le pays.
Par Serge IRENGE
