Du 13 au 18 octobre, plusieurs organisations environnementales congolaises ont mené une série d’actions citoyennes dans l’est de la République démocratique du Congo, à l’occasion de la Semaine d’action climatique.
Objectif : sensibiliser les populations aux risques écologiques et économiques liés à l’exploitation pétrolière, et exiger l’annulation des dettes publiques du Sud global.
Parmi les organisations engagées, on retrouve DYVOPA, Climate Clock RDC, XR Graben RDC, Africans Rising, Afrika Vuka et 350.org. Ces structures ont organisé des séances de sensibilisation à Maboya (axe Butembo–Beni) et au marché Amini Yesu dans le Graben, deux zones particulièrement touchées par la pression sur les terres et les ressources naturelles.
« Nos communautés sont les premières victimes des projets extractifs. Il est temps que les autorités écoutent leur voix », a déclaré Erick Kamabu, co-fondateur de DYVOPA et militant XR Graben.
Focus sur l’exploitation pétrolière
Les activistes dénoncent notamment la mise en vente de 52 blocs pétroliers en RDC, menaçant le bassin du Congo et la biodiversité. Ils alertent aussi sur les conséquences du projet EACOP (oléoduc Est-Africain), porté par TotalEnergies et en cours de développement en Ouganda, qui pourrait s’étendre jusqu’à l’est congolais.
Une exigence : justice climatique et annulation de la dette
Profitant de la tenue à Marrakech des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, les organisations ont exigé l’annulation de la dette publique des pays du Sud, estimant que cette dette freine les réponses locales à la crise climatique.
Elles plaident pour un financement climatique équitable, basé sur la responsabilité historique des pays pollueurs.
Une mobilisation jeunesse et communautaire
Sous le programme Eco Green Restoration de DYVOPA, les militants ciblent particulièrement les jeunes hommes et femmes, afin de renforcer leur engagement pour la protection de l’environnement. Des actions communautaires ont aussi été menées avec les peuples autochtones vivant en périphérie du Parc national des Virunga.
Un signal fort de la société civile congolaise, qui refuse de rester silencieuse face à des politiques extractivistes jugées destructrices, et qui appelle à des solutions durables, inclusives et équitables pour les générations futures.
Maua Grace


